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Le fort de Montbérault - La Grande Guerre dans l'Aisne


 

Le fort de Montbérault, « fort Vicence » de son nom « Boulanger » se trouve à 8 km environ de la ville de Laon et à 3,7 km de la batterie de Bruyères qui dépend du fort, ainsi qu’à 11,6 km du fort de la Malmaison, vers le Sud-Ouest.

L’étude d’un ouvrage à cet endroit, en bordure de la route de Laon à Fismes est lancée dès avril 1877 et les travaux débutent le 29 septembre 1878 et s’achèvent en 1882.

La garnison est prévue pour 14 officiers, 20 sous-officiers et 336 hommes de troupe, soit 370 hommes en tout.

L’armement est composé de 11 pièces de rempart, réparties sur les plates-formes de 8 traverses-abris et de 8 pièces de flanquement (2 par direction dans les caponnières)

Le fort de Montbérault dispose d’un magasin à poudre unique avec une capacité de 85,500 kg, et un magasin aux munitions confectionnées d’une capacité de 410 400 cartouches.

L’alimentation en eau du fort est assurée par 2 puits d’une profondeur de 19m qui produisent 72 m² d’eau par 24h. Une citerne de 180m² est également prévue.

Le fort dispose d’un four à pain d’une capacité de 300 rations.

Pour la communication il était prévu 1 poste optique sur le dessus de la caserne, mais un second existe également sur les locaux au dessus de l’entrée qui ne figure pas sur le plan initial.

Le 24 février 1899, la place de Laon est classée en troisième catégorie, comme celles de sa ligne, et les ouvrages ne sont plus entretenus, les budgets sont consacrés aux autres places fortes, situées plus près des frontières...

Finalement, la loi votée le 17 juillet 1912 et le décret présidentiel du 28 avril 1914, déclassent « la citadelle et le corps de place » de Laon, alors que les ouvrages sont déja désarmés depuis de nombreuses années, en plus de ne plus être entretenus.

Le 2 septembre 1914 l’armée allemande arrive à Laon et occupe toute la région. Le fort est lui aussi occupé, et bien qu’il se trouve en arrière des lignes il « prend » un certain nombre d’obus qui provoquent diverses destructions. La ville de Bruyères et Montbérault, toute proche, est considérée comme détruite et décorée de la Croix de guerre 1914-1918, le 22 octobre 1920.

Le secteur est enfin libéré le 18 octobre 1918 (Laon)

Lors du début de la Seconde guerre mondiale le secteur de laon est occupé à nouveau le 20 mai 1940, et libérée le 30 août 1944.

Ces deux guerres, et notamment la 1ère ont laissé de très nombreuses munitions dans les sols, tout le long du Chemin des Dames, mais également ailleurs. Des millions d’obus, grenades, projectiles explosifs ou à gaz dorment dans les sols.

 

C’est pourquoi dans les années 60 les services du déminage de l’Aisne choisissent le fort de Montbérault comme site de stockage, avant destruction, des projectiles récupérés.

Le site du fort servira de stockage temporaire de munitions qui sont détruites sur un autre site.

Au cours de la période d’utilisation du fort comme centre de stockage le site a été remanié en partie, notamment au niveau de l’entrée.

Fossé comblé, pont mobile supprimé, construction d’un mur pour englober le fronton de l’entrée endommagé après la 1ere guerre mondiale.

Une salle de radiographie sera aussi installée dans un local pour analyser certaines munitions.

 

Les parties du casernement intactes seront utilisées pour le stockage proprement dit, par catégories de munitions et obus.

En septembre 2013 les services du déminage quittent le site pour un lieu plus adapté, plus sécurisé, pour stocker les 600 tonnes de munitions ramassées chaque année.

Le fort de Montbérault dépend toujours du centre de déminage de Laon qui intervient dans l'Aisne, l'Oise et la Somme.

 

Le site est fermé et surveillé, son accès est dangereux et interdit.

 

Visite effectuée avec l'autorisation de l'Autorité.

Le fort de Montbérault en images